Un film soutenu par l’extrême droite Francaise et qui ne manque pas de faire polémique à gauche comme à droite. Le Puy du Fou est encore au coeur des débats.
Produit par Puy du Fou Films et StudioCanal, et tiré d’un spectacle du parc d’attractions intitulé Le Dernier Panache, vaincre ou mourir, le long métrage dépeint l’épopée rocambolesque de François Athanase Charette de la Contrie, dit Charette et, à travers lui, le tourment de tout un peuple.
En effet, Vaincre ou mourir n’est pas un film commercial comme les autres, mais plutôt un film qui cherche à proposer une vision d’un des épisodes les plus clivants de la mémoire nationale : les guerres qui ont ravagé la Vendée de 1793 à 1796, opposant les troupes de la République à des armées paysannes refusant la constitution et défendant la monarchie et la foi catholique, nous rapelle Ouest France
L’histoire réécrite ?
Pour Libération, qui titre « Le Puy du Fourbe », le constat est clairs. Le film propose une relecture historique glorifiant l’insurrection Vendéenne au dépens d’une France révolutionnaire dépeint comme dictatoriale, voire génocidaire. La question du terme de génocide pour qualifier les guerres de Vendée est problématique pour beaucoup d’historiens, afin de s’extirper de cette polémique, le Puy du Fou ne fait mention à aucun moment d’un quelconque génocide. Ceci dit, afin de souligner la valeur historique du récit, le film s’ouvre sur des historiens qui témoignent de la violence du conflit. Une méthode malhonnête pour embrouiller l’audience dans ce qui relève de la fiction… et du réel.
Film historique acclamé par l’extrême droite, il ne faut pas non plus bafouer tout l’intérêt de la production du Puy du Fou. Le film, outre sa romance de l’historique, met la lumière sur l’horrible massacre des guerres de Vendée qui ont certainement le mérite d’être médiatisé. Cela met fin aussi au mythe romantique de la révolution française qui a, bien sur, connu des heures sombres parfois omises. A voir ce que le futur réservera aux prochaines réalisations du Puy du Fou films et il sera intéressant d’évaluer leur capacité à se détacher de leur position politique.
Une réalisation critiquée
Les critiques cinématographiques sont quasiment unanimes ; le film est extrêmement mal narré. Ouest France donne pour preuve la voix-off obsédante et très mécanique qui est présente pendant la durée totale de la séance. On questionne aussi la manière de filmer, la plupart du temps en gros plan et en contre-plongée, ce qui est très problématique pour les scènes de bataille. Celle de Torfou est à ce propos très mal filmée. Une vraie cacophonie dans laquelle il est impossible de se retrouver. Les prises de vues alternent entre caméras à l’épaule saccadées et des « visions » de Charette peu pertinente. Maintenant, avec un petit budget de 3,5 millions d’euros, comme le signale le Figaro, difficile d’accabler le Puy du fou sur ce sujet.