Séisme en Turquie, des témoignages poignants

Le lundi 6 février à 4h15 du matin, un séisme de magnitude 7,8 sur l’échelle de Richter s’est produit près de la ville turque de Kahramanmaras, à 60km de la frontière syrienne. Selon le centre allemand de recherche en géosciences, les ondes se sont étendues jusqu’à 10km sous la terre. Quelques heures plus tard, en fin de matinée, un second séisme de magnitude 7,5 a eu lieu en Turquie. Les secousses ont été ressenties dans beaucoup de pays aux alentours comme Chypre, le Liban ou encore l’Irak.  Il s’agit du pire bilan turc, le dernier était le séisme de 1999 de magnitude 7,4 qui avait fait 17 000 morts à titre de comparaison. 

Hier, à presque une semaine du drame, le bilan était de 33 179 morts. L’ONU alerte sur ce chiffre qui pourrait doubler. En effet, le temps passe et les chances de retrouver des personnes vivantes sous les décombres baissent. Le temps est froid et les ressources sont faibles. Le pays manque de matériel médical et de lieux pour accueillir toutes les victimes. l’Organisation Mondial de la Santé estime que 26 millions de personnes pourraient avoir été touchées en Turquie et en Syrie, elle a donc lancé un appel aux dons afin de collecter 24,8 millions de dollards. 

Le traitement médiatique de ce fait d’actualité est assez particulier de part la gravité de l’événement : les termes employés sont forts, impactants et jouent sur l’émotion. Notamment grâce à de multiples témoignages, tout d’abord institutionnels : « Le nombre de morts et de blessés devrait s’alourdir considérablement, de nombreuses familles se trouvant encore sous les bâtiments effondrés », a déclaré jeudi matin sur Twitter, Raed Al Saleh, le chef de la Défense civile syrienne, organisation humanitaire présente dans le nord-ouest de la Syrie. Ou encore un tweet de Ursula Von Der Leyen « Nous sommes dans une course contre la montre pour sauver des vies ensemble. Bientôt nous apporterons une aide humanitaire d’urgence, ensemble. La Turquie et la Syrie peuvent compter sur l’UE. » https://twitter.com/vonderleyen/status/1622519755293818880?cxt=HHwWgIC89d7HrIQtAAAA 
Aussi, les médias rapportent beaucoup de témoignages de civils, de la population turque et syrienne. Libération écrit par exemple « Vous entendez derrière moi le son des sirènes de sécurité, dans les immeubles et les magasins, et puis celui, encore plus strident, des ambulances. C’est le chant de la mort. On n’entend que ça depuis ce matin » ou encore “J’ai senti ma chambre m’emporter vers la droite puis revenir. J’ai pris ma fille de six mois dans les bras en la serrant fort, pour la sentir en vie.” Mais il n’est pas le seul, le Monde reprend aussi des témoignages sensibles de victimes parlant à chaud  “On manque cruellement de moyens pour leur venir en aide. On fait de notre mieux, en creusant dans la terre et les débris avec nos mains. Mais quand bien même on parviendrait à sauver des vies, nous manquons cruellement d’équipements médicaux. C’est un cauchemar. Un cauchemar! Nous sommes maudits
Ce sont des citations qui nous relatent des faites, certes. Mais cette forte dose d’émotion est volontaire de la part des journalistes. En plus des images, des vidéos et des sons, ces témoignages plongent le lecteur dans l’actualité chaude, ces paroles suscitent beaucoup d’émoi. 

Aussi, c’est une zone instable, les deux pays pourtant frontaliers, entretiennent des relations complexes et sensibles. Donc l’information doit être traitée avec du recul pour être juste.

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