L’ex-candidat à la présidentielle 2022 est au cœur d’une nouvelle affaire juridique, concernant des propos anti-islam et anti-immigration tenus en public en 2019. Alors que la cour d’appel l’avait relaxé en septembre 2021, la plus haute juridiction de l’ordre judiciaire réclame une remise en examen.
Des propos qui sèment le doute
Les faits remontent au 28 septembre 2019, alors que des proches de Marion Maréchal avaient organisé une réunion politique nommée « Convention de la droite », Éric Zemmour y a prononcé un discours en défaveur des « immigrés colonisateurs » et de « l’islamisation des rues ». Il a également comparé le voile et la djellaba à des « uniformes d’une armée d’occupation » nous rapporte l’OBS. Ces propos lui ont valu une convocation auprès du tribunal correctionnel de Paris et une amende de 10 000 euros. Le 8 septembre 2021, la cour d’appel était revenue sur cette affaire. Le polémiste avait finalement été relaxé, ses propos étant considérés comme ne désignant pas « l’ensemble des Africains, des immigrés ou des musulmans, mais uniquement une fraction de ces groupes » comme nous le précise France Info. Scandalisées, les associations anti-racisme ont réclamé un pourvoi en cassation jusqu’à ce qu’elles obtiennent gain de cause. En effet, la cour de cassation est revenue sur les termes de la décision, considérant que les mots utilisés « désignent les immigrés de confession musulmane venant d’Afrique, soit un groupe de personnes déterminé tant par leur origine que par leur religion, entrant dans les prévisions de la loi ».
Une décision à la hauteur des attentes
Cette nouvelle n’a pas manqué de faire réagir. Les associations anti-racisme s’en sont félicité : « C’est une victoire pour toutes les associations antiracistes » s’est ainsi exprimé le président de la Maison des Potes, Samuel Thomas. Les associations SOS Racisme et Mouvement contre le racisme et pour l’amitié des peuples (MRAP) ont également salué cette « leçon de droit » (Me Spinosi, avocat MRAP). De son côté, l’avocat d’Éric Zemmour, Me Olivier Pardo a annoncé être prêt à défendre son client une fois de plus : « On fera face à la nouvelle audience ».