Au bout de dix ans à la tête de l’Institut du Monde Arabe, l’ancien ministre de la Culture Jack Lang arrivera au bout de son mandat le 6 mars 2023. Mais l’homme de 83 ans n’est pas prêt à prendre sa retraite.
Un poste convoité
Bien qu’il soit motivé à l’idée de garder son poste trois années de plus, Jack Lang n’est pas le seul candidat à sa succession. Au total, dix personnalités se verraient bien prendre ce poste, à compter l’ancien ministre des Affaires Étrangères, Jean-Yves le Drian. Notons que ce dernier est un soutien à Emmanuel Macron depuis 2017, et cette position pourrait tourner à son avantage. En effet, la décision de la succession à la présidence de Jack Lang revient au président de la République, et devra en aval être validée par le Conseil d’Administration composé de sept ambassadeurs arabes (de 7 pays) et de sept représentants français choisis par le Quai d’Orsay. L’engouement pour ce poste, décrit par RMC, se justifie par l’agréabilité : un salaire de 10 000 euros, des bureaux placés face à Notre Dame, tout en accompagnant le chef de l’État dans ses périples arabes.
Jack Lang indétrônable ?
Malgré son âge avancé, Jack Lang préfère ne pas penser à la retraite. Ayant enchaîné trois mandats à la tête de ce centre culturel qui a été créé à son initiative alors qu’il était ministre de François Mitterrand, il se plaît à son poste a-t-il confié au journal Le Monde : « Je ne veux pas avoir l’air de m’accrocher. Mais c’est vrai que j’ai envie de poursuivre ce que j’ai commencé. Pas forcément tout un mandat, peut-être un ou deux ans ». Encore très actif et friand de vernissages culturels, Jack Lang semble être ce qui est arrivé de mieux à cet établissement culturel. Il a d’ailleurs rédigé un bilan de fin de mandat de 348 pages.