Les bus de campagne de Marine le Pen ne seront pas remboursés

Marine Le Pen conteste la décision du Conseil Constitutionnel à propos du non-remboursement de 300 000 € de frais de campagne

La candidate du Rassemblement National aux élections présidentielles de 2022 s’oppose au Conseil Constitutionnel qui refuse le remboursement de 300 000 € de frais de campagne, utilisés pour le flocage des douze bus. 

Mercredi 25 janvier 2023, Marine Le Pen a décidé de contester la décision de la Commission nationale des comptes de campagne. 

Mi-décembre la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques avaient refusé les dépenses de flocage et de déflocage des douze cars de Marine Le Pen, dans le cadre de sa campagne présidentielle. Coût qui s’élève à 316 182 € selon le Rassemblement National.

Le mercredi 18 janvier 2023, Marine Le Pen décide de déposer un recours devant le Conseil Constitutionnel, deux jours avant la date butoir. 

Selon Jordan Bardella « La CNCCFP s’appuie sur le Code électoral qui interdit l’affichage hors des panneaux officiels et d’expression libre pendant les six mois qui précèdent l’élection. Or, le Rassemblement National conteste cette interprétation. » 

Ce constat n’est pas nouveau, en 2017 déjà, la candidate RN avait été invalidée par la Commission nationale des comptes de campagne à hauteur de 873 576 €. Sans rétorquer. 

Analyse du traitement médiatique du sujet

Etude du traitement visuel de l’article : le cas des photos / illustrations utilisées.

Libération

Par Denis Allard, pour Libération

Photo prise le 5 février 2022, à Reims, lors d’un meeting de Marine Le Pen, d’où les 12 bus sont parti. 

Analyse : photo peu parlante, très sombre, on y voit juste son logo et son slogan « M la France ». Ce choix est surprenant pour un journal de gauche. On aurait pu penser à une image présentant Marine Le Pen de manière péjorative.

France Info

Alain Jocard, pour l’AFP

Photo prise le 15 décembre 2022, devant l’hôtel Matignon, alors que Marine Le Pen sort d’une séance parlementaire.

Analyse : photo plus inspirante. Elle apparait comme pensive et déterminée. On sent qu’il y a un enjeu, un objectif.

Le Monde

Le Monde a fait le choix de ne diffuser aucune image de Marine Le Pen à ce sujet. Choix surprenant puisqu’un article illustré attire davantage. Mais choix compréhensible puisque le sujet ne demande pas nécessairement d’appui illustré pour comprendre.

Capital

Par Jérémy Günther-Heinz Jähnick, pour Wikimedia Commons

Pas de contexte de cette photo

Cliché presque ironique puisqu’il s’agit de législation en termes de campagne électorale. Et on sait que les affaires de campagne ont interdiction de superposer le bleu, le blanc et le rouge. Or, c’est presque le cas ici. Cependant, c’est une illustration relativement parlante de par le choix des couleurs. Marine Le Pen y apparait comme une femme de conviction, tournée vers son public et donc à l’écoute.

Huffingtonpost

Par Benoit Tessier, pour Reuters

Photo prise le 2 août, à l’Assemblée Nationale (pas d’année)

C’est la photo la plus impactante. Marine Le Pen y apparait naturelle : rides, fatigue. Et très pensive, ce qui colle parfaitement avec le sujet de l’article. 

En bref, cet article très politisé, et vecteur de plusieurs interprétations politiques, qu’elles soient de gauche ou de droite, a été traité différemment selon les médias. En effet, en analysant des médias de différents bords, on s’aperçoit que l’information n’est pas traitée de la même manière. Le choix des mots est différent, les titres sont plus ou moins compatissants. Et les photos choisies pour illustrer cet article en disent beaucoup. 

J’ai trouvé intéressant d’aborder cette question d’orientation politique et d’opinion dans les médias sous l’angle des images choisies puisqu’on le sait, les illustrations sont l’un des premiers éléments qui attirent notre attention sur un contenu numérique.

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