Le 8 mars prochain, Emmanuel Macron présidera la cérémonie en mémoire de la célèbre avocate et féministe Gisèle Halimi décédée en 2020. Cependant, cet hommage ne fait pas l’unanimité dans un contexte de réforme des retraites.
Le mercredi 8 mars est une journée évidemment choisie avec soin par le Président : quoi de mieux que la journée internationale pour les droits de la femme afin de rendre hommage à la plus féministe des Français ?
Et pourtant… Les proches de la défunte rétorquent cet évènement. Son fils, Serge, journaliste au « Monde diplomatique » a annoncé dans une déclaration de l’AFP « Je n’y participerai pas. La décision de l’Elysée intervient après plus de deux ans de tergiversations et alors que le pays est mobilisé contre une réforme des retraites extrêmement injuste dont les femmes qui occupent les métiers les plus difficiles seront les premières victimes. » Le contexte politique et législatif actuel explique alors son choix. Un hommage qui intervient en pleine mobilisation contre une réforme que la militante féministe aurait combattu selon Le Point.
« Manipulation politique »
Choisir la cause des femmes, association fondée par Gisèle Halimi et Simone de Beauvoir parle d’une « manipulation politique » selon Radio France. Voici la déclaration de la Présidente de l’association, Violaine Lucas pour l’Indépendant « Rendre hommage à l’occasion de la journée internationale des luttes pour les droits des femmes à l’une des plus grandes combattantes françaises pour la dignité des femmes et des peuples, serait une idée de bon sens si elle n’arrivait de façon aussi inattendue, après deux ans et demi d’atermoiements, et au moment d’un grand mouvement social auquel elle aurait, sans aucun doute possible, pris une part active »
Un conflit auquel répond l’Elysée en évoquant un « combat politique ». Le Huffingtonpost se questionne sur « de quoi gâcher la cérémonie ?«