L’anniversaire de l’attentat du Petit-Clamart

Il y a 61ans, un président de la république frôle la mort à quelques kilomètres Paris.

 

Ce fut l’une des dernières actions du conflit algérien et elle a bien failli bouleverser l’histoire de France. Il est environ 20 heures ce mercredi 22 août 1962 quand, dans la brume et la nuit tombante, la DS du chef de l’État, Charles de Gaulle, s’approche du rond-point du Petit-Clamart dans la banlieue ouest de Paris. C’est un commando de l’OAS qui attend le général de Gaulle. Un mois après l’indépendance algérienne, l’Organisation armée secrète veut plus que jamais l’éliminer.

Le Miracle

12 hommes viennent de tirer pas moins de 150 balles sur le cortège présidentiel. Vingt d’entre elles ont atteint le véhicule des de Gaulle, conduit par le gendarme Francis Marroux et dans lequel se trouve  le gendre du général. Les impacts révèlent même que certaines sont passées à hauteur de tête du président de la République et de sa femme.

Une gigantesque chasse à l’homme est lancée le soir même. L’enquête aboutit au bout de seulement quinze jours, bénéficiant de hasards et d’étonnantes imprudences des conjurés. Les suspects sont interpellés et avec eux sont retrouvées leurs armes. Certains d’entre eux préparaient une nouvelle opération visant à nouveau le président. Le commando se compose de douze hommes, Jean Bastien-Thiry en est l’énigmatique leader. Il s’agit d’un homme de 34 ans, brillant polytechnicien, lieutenant-colonel de l’armée française, fervent catholique et patriote, qui voit en de Gaulle un « tyran » abandonnant l’Algérie française. Son second, Alain de La Tocnaye, considère de Gaulle comme un « cryptocommuniste », tout comme les 2 Hongrois du groupe. Le reste du commando est composé de métropolitains et de Pieds-noirs.

Jugés en tant que simples exécutants, les tireurs furent condamnés à différentes peines de réclusion mais bénéficièrent en 1968 de la grâce présidentielle. Les cinq accusés absents furent condamnés à des peines de mort ou de réclusion et bénéficièrent eux aussi, beaucoup plus tard, de la grâce présidentielle. Condamné à la peine capitale aux motifs de complot contre la sûreté de l’État et tentative d’assassinat contre le président de la République, le cerveau de l’équipe Bastien-Thiry fut éxécuté par un peloton militaire, au fort d’Ivry, le 11 mars 1963 à l’aube. Il reste le dernier condamné à mort fusillé en France.

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